​Ce que l’œil ne voit pas, ce qui est à coté de nous, cet ailleurs, ce monde si proche et pourtant … non perceptible. La photographie est ici un révélateur d'un autre monde qu'on côtoie au quotidien, mais qui nous échappe. A chaque photographie c'est une nouvelle dimension qui apparaît, une image, un symbole, un ressenti, une émotion... mais surtout une découverte .Sans la photographie, cette image serait passée devant nous, non capable de la percevoir, elle se serait enfuie...

 

Des formes non connues apparaissent, nous amenant à avoir une interprétation oscillant entre peinture et photographie. La photographie n'est plus un moyen de saisir le réel mais un objet d'interprétation. Face au réflexe de vouloir comprendre, définir et contextualiser l'image, on est ici dans une situation nous amenant tout simplement à imaginer, à nous évader et à créer un ailleurs.

 

La photographie devient un moyen de transformer l'habitude du réel, de le questionner. Devant une photographie, la volonté de donner du sens, de trouver des formes, une explication, de déterminer ce qui est représenté est omniprésente. Ici, à chacun sa réponse, son expérience et sa compréhension.

Donner du sens, du sens en permanence, un monde rationnel, un monde maîtrisable, un monde palpable, un monde que l'on comprend… Si c'est photographié, c'est que ça existe ?! Et si c'est imaginé, est-ce que ça n'existe pas ?!

Cette série de photographie est une invitation à aller à l'encontre de ce monde, aller vers un monde où l'imaginaire permet de créer d'autres mondes, un monde où la multiplicité est permise, un monde  où chacun est libre d'en créer un autre. Vers des désirs intérieurs – par-delà des désirs factuels.
 

Voir, se laisser porter, imaginer, expérimenter, partager, interpréter, accepter l'irrationnel... créer.

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Une production naturelle, aléatoire et surréaliste de notre monde.
 

Mathieu Giudicelli